Festival jeune et très jeune public

Gennevilliers, février 2021 : la cinquième édition de la Biennale, imaginée et réalisée dans un partenariat entre la Ville et Enfance et Musique, s’annonce comme un millésime prometteur.

Comment rencontrer un livre à courant d’air, un escargot qui fait de la moto, la famille mulots, un petit pantin de bois… En réservant tout simplement quelques journées de février prochain, du 3 au 14 précisément ! Le programme est copieux pour cette nouvelle édition : 42 spectacles dont 25 créations, 82 représentations, une journée professionnelle avec rencontres et présentation de projets, des ateliers, des lectures, des séances familiales et toujours l’opportunité de croiser les artistes et les compagnies. Théâtre d’objets, contes, danse, arts visuels, spectacles musicaux, formes mêlées, genres croisés, sans oublier des siestes musicales… Il y a de quoi susciter la curiosité pour une programmation poétique, facétieuse et d’une richesse à vous faire hâter le calendrier, pour être, vite, très vite en février !

« Pour cette édition de la maturité », Géraldine Salle – responsable du service Spectacles / Jeune Public de la ville de Gennevilliers – rappelle « le soutien indéfectible de la mairie, pour qui le travail en direction du jeune et du très jeune public mais aussi des familles est une priorité. Le festival s’intègre au sein d’une politique de territoire, très engagée dans une action pérenne, avec, par exemple, le Passeport d’éveil culturel qui s’adresse aux enfants de 5 ans sur des temps familiaux avec différentes disciplines au trimestre (éveil musical et corporel, théâtre, cirque, arts plastiques…) et depuis l’année dernière, en plus, à tous les enfants de 5 ans inscrits en Centres de Loisirs Maternels le mercredi matin.

Ce qui a permis d’atteindre les 50% d’enfants de cette catégorie d’âge, touchés par des ateliers d’éveil culturel, favorisant ainsi l’entrée dans une véritable pratique culturelle à partir du CP. Le festival est la mise en lumière d’un authentique travail de fond ». 

Toutes les structures culturelles de la ville participent au festival, dernier en date en 2019, le T2G¹. Autre exemple d’engagement : lors de sa rénovation, la ville de Gennevilliers a doublé la capacité d’accueil du Conservatoire à Rayonnement Départemental, faisant passer le nombre d’inscrits de 750 à 1 500 ! Le travail mené dès le plus jeune âge n’y est sans doute pas pour rien… 

PAROLES COMPLICES 

Complice de la préparation et de la programmation du festival, Wanda Sobszak, responsable du secteur spectacles d’Enfance et Musique souligne que « le festival est pour elle un reflet du développement de ce secteur. Pour l’association, cette évolution est aussi le résultat d’une synergie entre son réseau national d’artistes et de compagnies, et sa mission de promotion de la création très jeune public ».

Lors de sa création, le festival privilégiait en partie dans ses choix de programmation la « présentation » des artistes associés à Enfance et Musique. Aujourd’hui les liens restent forts entre ces compagnies et les deux organisateurs mais le travail accompli a largement ouvert l’éventail des propositions artistiques : « nous programmons des compagnies impliquées sur notre territoire, qu’elles soient accueillies en résidence ou pilotes de toute action culturelle au sein de la collectivité » indique Géraldine Salle. « Afin que notre politique culturelle ait vraiment du sens et que les liens tissés soient durables, nous programmons des artistes associés aux deux partenaires. Ce mode de programmation renforce l’ancrage sur le terrain. » 

ASSOCIER TOUS LES LIEUX

La ville de Gennevilliers et Enfance et Musique sont très attentifs à la perméabilité entre le quotidien de la vie des enfants et le lieu de la représentation. Ce thème va nourrir la journée professionnelle, posant la question des spectacles présentés dans des lieux non dédiés qui s’adaptent en fonction des publics. Les écoles maternelles, les lieux d’accueil du tout-petit, les médiathèques sont les premiers espaces à accueillir ceux qui ne franchissent pas encore le seuil des salles de spectacles. Fortement impliqués dans le festival, ils représentent le premier trait d’union entre un public et une forme professionnelle de diffusion. À Gennevilliers, ils rendent visible l’accompagnement réalisé à l’année.

Géraldine Salle et Wanda Sobczak travaillent en confiance et réciprocité. L’édition préparée avec leurs équipes s’annonce foisonnante, avec sa part de rêve pour transcender le quotidien.

• HK