RondePeauAime

Un spectacle de la compagnie ReBonDire est en préparation.

La petite forme s’élabore à l’automne. 

La compagnie ReBonDire prépare une petite forme alliant mots, poèmes, sons et gestes : RondePeauAime. Pouvoir s’installer partout, y compris dans des lieux non dédiés, tel est le propos de cette création qui sera déclinée en version plateau et in situ. Karl Bonduelle propose un solo, pour dire et faire résonner des poésies aux oreilles des tout-petits en les accompagnant de bendirs, de bols chantants, gongs et autres objets sonores.

DIRE DE LA POÉSIE

« J’aurai la posture de l’enfant qui découvre, essaie, invente. Je vais évoquer le temps qu’il fait au-dedans, au-dehors, celui que l’on prend, celui qui passe, que l’on goûte et que l’on donne ; au cours des saisons, du matin au coucher, de la nuit sur la terre et dans le vent. 

J’avais envie de dire de la poésie, une forme simple à offrir en proximité, chaque mot accompagné par le geste… J’ai découvert Le port a jauni et mes échanges avec Mathilde Chèvre, directrice de cette maison d’édition qui publie des albums jeunesse bilingue, ont conforté mon choix. Dire des mots en français, en arabe. Actuellement je choisis des textes parmi leurs albums, comme Les poèmes en paysage de Géraldine Hérédia. Il y aura aussi Goethe, Hugo, Aragon, Sara Coleridge et la liste n’est pas close ! »

Karl Bonduelle ne s’interdit pas lui aussi d’écrire, recherchant une matière qui sonne à l’instar des instruments spécialement conçus pour cette création avec son complice Robert Hébrard.

Déjà présents ensemble dans un projet à Tanger, Karl Bonduelle et Robert Hébrard ont noué une longue amitié. Il semblait donc évident de solliciter ce luthier de l’insolite, architecte du sonore, pour imaginer des instruments adaptés à la toute nouvelle création très jeune public. D’abord le BalaLune : cette arche-bulle, en rotin et bambou est une voûte céleste pour les mots qui s’envolent et pour abriter les déplacements de l’artiste. Karl rêvant d’un petit plateau, une sorte de maison cercle lui servant de scène, il a fallu trouver un bois très résistant.

BALALUNE, RÉSIDENCE ET JEU

Avec de l’Ipé, ou Ébène verte, Robert Hébrard, luthier de l’impossible a relevé le défi. Le conteur musicien danseur joue sur des matières nobles et allie l’élégance au sonore. Les architectures sonores viennent colorer les phrases et les mots, histoires du temps, poèmes d’ici et d’ailleurs. Pour valider les idées de création, une résidence en structures petite enfance va se dérouler à l’automne. Karl Bonduelle souligne la richesse d’une telle étape : « il est important d’installer une complicité avec les professionnelles de la petite enfance. Une résidence permet de trébucher, tâtonner, doser les effets, estimer les limites de mise en jeu. Je suis là avant tout pour jouer, au sens premier du mot avant d’être en représentation ».

• HK