Christophe Gaudillat est dans sa huitième année de direction de l’école de musique de Quetigny. Il a accompagné le passage du statut d’école de musique associative en école municipale de musique de danse et des arts et en raconte l’histoire : « L’école existe depuis 1993 et a pendant longtemps été un lieu de cours individuels avec une rotation importante des professeurs. Pour stabiliser une équipe et créer une dynamique, j’ai souhaité mettre en place des projets transversaux et l’ouvrir aux enfants des écoles. »
Lui-même professeur de formation musicale et de flûte à bec, il a longtemps exercé auprès des jeunes de collèges et de lycées mais il a aussi une formation d’animateur et de directeur de colonie de vacances pour les enfants plus jeunes. Et les très jeunes enfants il les connaît pour avoir une mère assistante maternelle ! Alors, même si le travail en direction des publics spécifiques que sont les jeunes enfants et les personnes porteuses d’un handicap n’est qu’une recommandation faite aux écoles d’enseignement artistique dans le cadre de leur schéma de développement, il a très vite souhaité que l’école de Quetigny s’adresse aux tout-petits et a recherché les compétences d’un « musicien intervenant ayant un bon niveau musical ». Ce fut la rencontre avec Noémie Haller, qui fait aujourd’hui partie de l’équipe des 25 professeurs de l’école (presque tous à temps partiel et dont trois ont suivi la formation de musicien intervenant en milieu scolaire) et le début des interventions auprès des enfants de la minicrèche collective et des assistantes maternelles de l’association Ageac-Csf avant celles auprès des enfants des structures municipales.
Depuis septembre 2009, l’école de musique associative est devenue municipale, à la demande de la Ville qui en était le principal financeur. Les structures d’accueil de la petite enfance gardent leurs deux heures hebdomadaires et chaque classe des écoles primaires ses six heures annuelles de rencontre avec un musicien intervenant, sauf en cas de projet particulier où le volume d’intervention est porté à dix-huit heures annuelles. Et la nouveauté en 2010, c’est la mise en place de projets communs avec les écoles maternelles !
Les 420 élèves de l’école sont quant à eux accueillis dans les différents cours de musique, de danse et d’arts plastiques.
Il était une fois un RAM
Ceci n’est pas un conte mais un témoignage.
« Voilà six ans, je suis devenue assistante maternelle. Récemment, j’ai fait le choix d’exercer cette profession dans un autre cadre : en crèche familiale. Je n’oublierai pas que le relais apporte beaucoup.
– C’est un lieu accueillant, d’écoute et d’entraide qui nous permet de sortir de l’isolement que cette profession laisse s’installer si l’on ne réagit pas.
– C’est un lieu permettant de faciliter les connaissances d’autres enfants et d’adultes, de participer à des activités en plus grand nombre.
– C’est un lieu adapté aux enfants (aux normes de sécurité) où il ne faut pas négliger l’encadrement des enfants que nous accompagnons lorsque nous discutons entre adultes.
– C’est un lieu où nos différences ou préférences culturelles et sociales restent derrière nous, une fois la porte du Ram franchie.
Le relais est un endroit de partage, d’éveil pour les petits comme pour les grands. »
Fatima Teixeira, Assistante maternelle
Christophe Gaudillat
Directeur
École de musique, de danse et des arts
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