Mieux vieillir et bien grandir, Un projet intergénérationnel en Bretagne

Dans la capitale de la Cornouaille, une toute jeune compagnie mène une action intergénérationnelle.

Marion Perrier conjugue la pédagogie et le champ culturel : tout d’abord enseignante, elle devient titulaire du Diplôme Universitaire de Musicienne Intervenante (DUMI) à Orsay puis du Diplôme Universitaire (DU) à Tours. Elle crée alors une première association en région parisienne. Son spectacle Chansonnettes à bicyclette est suivi d’une deuxième forme, Chic ! Des Colchiques, projet mené avec les assistantes maternelles du RAM d’Alfortville qui participent aux ateliers et aux créations de chansons. Sur la base du volontariat et en soirée, une quarantaine d’entre elles se sont appuyées sur un collectage de chansons pour un projet qui doit aboutir en décembre prochain. 

DE NOUVEAUX PROJETS

Gardant des liens avec la région parisienne, Marion Perrier s’est installée depuis peu en Finistère Sud et vient d’investir un espace à Saint-Guénolé. Sa nouvelle compagnie, Le Bord du Cri, va servir de support aux créations et à l’action culturelle qu’elle souhaite développer. À la demande de l’animatrice de l’EHPAD Ti Glazig de Quimper, la musicienne anime en musique des temps pendant lesquels se retrouve une vingtaine de résidents du troisième âge et une quinzaine de tout-petits accompagnés de leurs assistantes maternelles. À raison d’une rencontre mensuelle (programmée jusqu’en juin prochain), les participants apprennent peu à peu à se découvrir…

DES RENDEZ-VOUS RÉGULIERS

« On commence à se connaître » précise Marion Perrier. « Les résidents sont toujours les mêmes et des relations se tissent peu à peu. Lors des premières rencontres les participants étaient plutôt « spectateurs », les interactions se situant plutôt autour de mes propositions musicales. Ensuite les regards se sont posés sur les très jeunes enfants, d’abord dans une posture d’observation plus que de réelle interaction. Mon objectif est d’offrir un temps partagé, de créer du lien avec mon accordéon afin que ce moment signifie vraiment d’être là ensemble…
Il faut du temps, de la patience, de l’écoute pour passer de l’observation à l’activité partagée. Mais à la fin de chaque séance, j’entends : « à la prochaine fois ». Je découvre qu’un résident est un ancien guitariste, des voix sortent, certains temps de silence sont pleins ». L’intergénérationnel se parcourt à petits pas, pour laisser le temps du croisement des regards. Et résonne le mot, rencontre. 

•HK